Cette Maxi-Race 2019 laissait présager de belles batailles sur tous les formats, elle n’aura pas déçu. Dans l’ensemble, les favoris ont tenu leur rang, excepté sur l’Ultra race où l’abandon du « Grand » François d’Haene a ouvert la voie à une belle surprise. Retour sur cette 9ème édition en détail, course par course.
La Maxi-Race : retour en grâce de Michel Lanne
Il était favori, il aura tenu son rang. Michel Lanne, local de l’épreuve, n’a pas tremblé et s’est imposé en patron sur l’épreuve reine. 3e en 2016, 2e en 2017, il décroche enfin la victoire sur ses terres dans un temps canon de 8h40. Vincent Viet prend quant à lui une belle deuxième place. Une course pleine pour le récent Annécien. C’est Nicolas Duhail, le coureur du team Outdoor Poli, qui complète le podium. Chez les Femmes, belle victoire de la pensionnaire du groupe d’entrainement 2EP, Marion Delespierre, devant Isabelle Dragon et l’Iltalienne Virginia Oliveri.
Michel Lanne en patron
Dès la première montée vers le Semnoz, le coureur du team Salomon a pris les choses en main. Un temps accompagné par le Chinois Canhua Luo, dont c’était la première course hors de Chine, il s’est détaché après Saint Eust et n’a plus jamais été rejoint. Impressionnant tant en montée qu’en descente, il était tout simplement intouchable. À l’image de sa victoire à la TDS en 2017, il a rapidement mis la pression sur ses adversaires pour les faire craquer un à un. On l’avait laissé il y a un mois sur une déception en Belgique, lors de la Bouillonnante (il s’est perdu et avait laissé échapper la victoire), Michel Lanne confirme son retour en grâce après une de saison 2018 un peu compliquée. Pour rappel, il avait été embêté quasiment toute la saison par ses genoux et avait dû abandonner lors de l’UTMB.
L’Ultra race : l’abandon de François d’Haene laisse la place à une surprise
François d’Haene était le grand favori, et il était bien parti pour remporter une nouvelle victoire. En tête dès les premiers kilomètres, il s’est tordu la cheville dans une descente au 35ème kilomètre et a été contraint à l’abandon. A priori, la blessure n’a pas l’air trop importante, et on devrait le retrouver en forme pour la Hardrock 100 en juillet (si elle a bien lieu).
Lorsque l’on commence une course avec le Français, on doit souvent plus penser à la deuxième place qu’à la première. Son abandon dans la nuit de vendredi à samedi a laissé le champ libre à ses adversaires. On pensait alors que l’Américain Jason Schlarb allait s’engouffrer dans la brèche, mais c’est un Espagnol, peu connu du grand public qui en a finalement profité. Unai Dorronsoro, 34 ans et 796 de côte ITRA, a progressivement rattrapé l’Américain avant de le lâcher sur la dernière partie de la course. Une très belle victoire pour l’Espagnol, en 13h47, sans aucun doute la plus belle de sa carrière. C’est Yannick Noel qui complète le podium.
Chez les Femmes, victoire sans trop de souci de la Hongroise du team Hoka, Ildiko Wermescher, devant la Suissesse Denise Zimmermann et la Française Sandrine Beranger.
Marathon Race : Adrien Michaud domine les débats
C’était la course la plus dense au départ avec 20 coureurs à plus de 800 de côte ITRA. C’est le Français du team Scott, Adrien Michaud, qui s’impose en 3h39 devant Kévin Vermeulen et Arnaud Bonin. Chez les Femmes, Marine Quintard s’impose devant Lucie Jamsin et Julia Rezzi.
Adrien Michaud en patron
« Dans la deuxième bosse, Adrien a montré qu’il était le patron« , voici les mots de son dauphin du jour, Kévin Vermeulen. Après un départ rapide, la première difficulté du jour (une longue montée entrecoupée de 3 petites descentes) a réalisé un premier tri. Cinq coureurs se retrouvent en tête, et on les retrouvera aux cinq premières places à l’arrivée. C’est dans la deuxième bosse que la différence va être réalisée par Adrien Michaud. Il était au-dessus du lot ce dimanche 26 mai et s’impose sur les rives du Lac d’Annecy.
Les bouchons gâchent la fête
Il y avait déjà eu des problèmes la veille, sur la Maxi-Race, ce fut encore le cas le lendemain sur la Marathon Race. De gros bouchons se sont formés dans certaines ascensions, faisant perdre de longues minutes aux coureurs. Trop de monde ? Trop de courses ? On peut légitimement s’interroger sur la trop forte affluence.
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